Culture et traditions
Nous vous parlons de l’essor du narcotrafic durant la période récente en Colombie
Il faut décrire la Colombie comme le seul pays d’Amérique du Sud à disposer d’une double façade maritime. Le pays détient également d’excellentes possibilités entrepreneuriales et bénéficie d’une diaspora en réseau ainsi que de moyens techniques essentiels à la synthèse de drogue. Cependant, le pays connu des heures sombres que beaucoup ignorent encore aujourd’hui. Que s’est-il passé à cette époque ?
Les rapports de la Colombie avec la drogue
Il est facile de cultiver de la marijuana du coca ainsi que du pavot dans ce pays en raison de la diversité de son relief et de l’existence de zones reculées. À l’époque, la violencia avait participé à l’accroissement de contrebande diverse. Cela concernait principalement l’alcool, les précurseurs chimiques, les stupéfiants, les produits manufacturés ainsi que les émeraudes.
Les affaires marchaient tellement bien qu’entre 1974 et 1982, le pays fut considéré comme un important producteur de marijuana. Cela explique pourquoi la cocaïne était principalement fabriquée au Pérou et en Bolivie pour être ensuite expédiée en Colombie. Une fois dans le pays, ces différents produits sont transformés afin d’être convoyés vers les Caraïbes ou le Mexique.
Il faudra patienter jusqu’en 1970 pour assister au développement du cartel de Medellín dirigé par Pablo Escobar. Ce dernier a débuté sa carrière politique en 1982 en se faisant élire député suppléant. 2 années plus tard, celui-ci fut éloigné du gouvernement, ce qui entraîna son entrée en guerre contre le régime en place. Pablo Escobar assassina en 1984 le ministre de la Justice Rodrigo Lara Bonilla.
Guillermo Cano Isaza fut abattu sur les ordres de Pablo Escobar en 1986. 3 années plus tard, il y eut une tentative d’assassinat sur César Gaviria. Ce dernier était le successeur de Luis Carlos Galan et candidat à la présidentielle colombienne à l’époque. Par conséquent, l’explosion de son vol avait occasionné la mort de 110 personnes.
En décembre 1989
En décembre 1989, un autre attentat fut perpétré. En effet, Escobar avait envoyé une voiture piégée pour détruire l’édifice du Departemento Administrativo de seguridad. Hormis le gouvernement, le cartel de Medellín avait également des conflits avec le cartel de Cali. La guerre entre ces deux groupements débuta à partir des années 1980. Cela occasionna de multiples attentats à Bogota, Medellin et à Cali. Il faudra attendre 1991 pour que Pablo Escobar soit mis aux arrêts. Cependant, celui-ci parvint à s’échapper pour se faire tuer deux années plus tard. L’assassinat de Pablo Escobar fut l’élément qui a mis un terme à une décennie de guerre ouverte.
Le cartel de Cali a su profiter de la situation puisqu’il est resté bien plus discret que son concurrent. C’est d’ailleurs, ce cartel qui a repris le contrôle du trafic de drogue. Au cours des présidentielles, Ernesto Samper avait été accusé d’avoir perçu 6.000.000 de dollars du cartel de Cali. Celui-ci aurait financé sa campagne avec une telle somme. Cette accusation entraîna une crise politique interne et provoqua un incident diplomatique sérieux avec les États-Unis d’Amérique.
À l’époque, il avait été lancé une enquête qui démontra qu’une multitude de sociétés fictives et autres entités bancaires avaient réalisé plus de 40.000 transactions en faveur de figures politiques colombiennes. Tout cela justifie l’importance de l’implication du cartel de Cali dans la vie politique colombienne. C’est d’ailleurs ce qui a provoqué le démantèlement d’une telle organisation criminelle en 1995.
En l’absence des plus gros cartels, le trafic de drogue fut repris par d’autres acteurs au cours des années 1990. Ces derniers formèrent le cartel du Norte del Valle. C’est un regroupement de narcotrafiquants qui agissaient essentiellement dans le nord du département de la Val del coca et plus précisément dans la ville côtière de Buenaventura. Le trafic des drogues était également géré par d’autres groupes bien plus nombreux. Ceux-ci étaient moins centralisés que le cartel de Cali et de Medellín.
En effet, chaque groupe s’occupait d’une partie de la chaîne de production sans pour autant répondre à un commandement centralisé. Cela a compliqué davantage la lutte contre le narcotrafic en Colombie. Les nouveaux groupes qui contrôlaient la vente de la drogue ne fonctionnaient pas comme Medellín et Cali.
Cela a rendu plus difficiles les opérations de l’armée colombienne ayant reçu l’aide des États-Unis dans le cadre du plan Colombie. Il s’agit d’un accord entre le gouvernement américain et colombien en 2000 et qui visait à réduire la production de drogue dans le pays. Au début des années 2000, la Colombie est devenue le premier pays producteur de cocaïne dans le monde entier. Les stupéfiants provenant de ce pays occupaient 70% du marché mondial selon les estimations d’Interpol.
Cependant, les productions avec connu une baisse drastique. En effet, entre 1999 et 2003, la quantité totale de stupéfiants produite est passée de 690 tonnes à 440. Cela se traduit à une baisse estimée à 4 kg de cocaïne par hectare sur environ 100.000 hectares.
Les guérillas marxistes
Désormais la Colombie est transformée en une plaque tournante du trafic international de stupéfiants. Cela a eu pour conséquence de permettre aux acteurs du conflit armé colombien de disposer d’un moyen de financement puissant. Ces derniers parvenaient donc à se procurer des armes, des munitions et des hommes pour mener leur guérilla marxiste. Il s’agit entre autres des partis politiques tels que le FARC et ELN.
Ce conflit interne en Colombie qui date des années 1960 trouve son origine dans la création de différentes guérillas marxistes. Une vingtaine d’années plus tard, des groupes paramilitaires s’étaient constitués et représentaient une force de contre-insurrection qui s’opposait aux guérillas marxistes. Par conséquent, en 1997, ces derniers sont devenus les Autodefensas Unidas de Colombia suite à une structuration. Aujourd’hui, le pays se porte à merveille. Il n’y a plus aucune guérilla et les habitants sont protégés contre de nombreux dangers.
La lutte contre le narcotrafic a pris de l’ampleur et permet le démantèlement d’un grand nombre de groupements connus pour élaborer et vendre les stupéfiants en Colombie. Le pays est devenu sûr, c’est d’ailleurs ce qui favorise énormément l’essor du tourisme. Vous pourrez donc visiter la Colombie sans aucune crainte d’être exposée à un quelconque danger.